
Après dix-huit mois d'expatriation aux États-Unis, Lisa Urfer a fait le choix de rentrer en France. La jeune femme travaille pour l'entreprise française YellowScan, spécialisée dans la conception de systèmes LiDAR dédiés à la cartographie 3D. Aujourd'hui ingénieure commerciale et rattachée au siège de la société, située dans le Sud de la France, Lisa est partie de septembre 2023 à février 2025 aux États-Unis, à Salt Lake City, dans l’État de l’Utah.
D'abord recrutée par YellowScan dans le cadre d’un Volontariat International en Entreprise (VIE), Lisa s'est vue ensuite proposer un contrat. Sa mission ? Coordonner l’offre de formations des solutions LiDAR (drones) produites par son entreprise. Des solutions qui garantissent des données de haute qualité pour les applications de cartographie 3D.
“Durant ses dix-huit mois aux USA, j'ai réalisé beaucoup de déplacements, que ce soient des allers-retours en Europe, en Amérique du Sud ou intra États-Unis, pour des formations mais aussi pour des démonstrations clients”, raconte l’ingénieure géomètre-topographe.
Cosmopolite
Franco-chilienne, Lisa, qui a connu, enfant, le Pakistan et la Zambie dans le cadre de l’expatriation professionnelle de ses parents, n’a eu aucun souci à se fondre dans la masse, grâce, entre autres, à un anglais et un espagnol impeccables. "Sur le plan professionnel, cet environnement international a été extrêmement enrichissant. On rencontre beaucoup de personnes de cultures différentes. Du fait de nos missions, on apprend davantage sur le milieu forestier, la sauvegarde du patrimoine, etc.”
Alors c’est sûr, Salt Lake City n’était pas la première destination à laquelle Lisa avait pensé quand elle pensait “expatriation”. Mais elle est restée conquise par l’aspect cosmopolite de la ville. “Ce n’est pas la ville la plus attrayante mais il y a des tas d’activités en extérieur, avec les Rocheuses à 20 minutes du centre-ville. Beaucoup de randonnées, de vélo de montagne, de ski… De quoi respirer à côté du travail. Car les Américains sont accros au travail !"
Portes ouvertes
Après un baccalauréat scientifique, Lisa a fait le choix d’une CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), spécialité physique-technologie au Lycée Raoul Follerau de Belfort.
“Au lycée, j’avais envie de devenir ingénieure, mais c’était encore un grand mot. J’aimais bien la physique et les sciences de l’ingénierie. Mais je ne me sentais pas rejoindre tout de suite une école. La CPGE m’a permis de me structurer, comme le fait d’apprendre à aimer la mécanique.”
Strasbourg n’étant qu’à deux heures de Belfort, elle profite d’un samedi exonéré de son traditionnel devoir sur table pour se rendre à une Journée Portes Ouvertes de l’INSA Strasbourg. Sur place, c’est la révélation. “J’ai vu des topographes dans un coin qui manipulaient différents systèmes. C’est là que je me suis dit : ok j’ai trouvé quelque chose qui me plaît !” Elle intègre l’INSA à la rentrée suivante, en troisième année.
De ses trois années INSA (2018-2021), elle ne retient que du positif. Sans oublier son engagement dans la vie associative. “Il y a nos différentes spécialités enseignées mais aussi tout l’aspect humain. Sur ça, l’INSA, c’est l’idéal. L’associatif m’a donné beaucoup de clés en management.”
Management
Après deux stages en cabinet de géomètre en Alsace, Lisa souhaite tenter sa chance à l’étranger pour son projet de fin d’études. La crise sanitaire passe par là. Lisa reste à Strasbourg. Son stage de six mois au sein du laboratoire de recherche ICube s’avère être un excellent choix. En partenariat avec l’INSA, la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) Grand-Est et l’Eurométropole de Strasbourg, Lisa participe à la numérisation 3D de la tour Heinrich des Ponts Couverts de la ville. “Le fait d’avoir pu travailler avec un archéologue était un sacré plus. Cela m’a servi pour la suite.”
Elle aurait pu enchaîner avec un contrat. Elle opte finalement pour un master 2 en Management et Administration des Entreprises (MAE) à l'EM de Strasbourg, école de commerce partenaire de l’INSA. “Après avoir échangé avec des alumni, j’ai compris que l’aspect managérial était très recherché. Cela a donné plus de légitimité à mon CV.” Au printemps 2022, elle s’envole alors pour DKS Vermessung & Planer à Bâle en Suisse pour valider son semestre en entreprise. Sujet de mémoire : la stratégie de recrutement mise en place au sein des cabinets de topographie.
La suite, on la connaît. Après plus de six-huit mois passés aux États-Unis, Lisa a fait le choix de rentrer en France et endosse (toujours) à merveille sa casquette d’ingénieure géomètre-topographe. “Cela m’a plu de tisser des liens avec mes clients, de les accompagner sur le terrain.”
Portrait publié en juin 2025
Le site web du Groupe INSA recense toutes les spécialités proposées par chaque école du Groupe INSA. Au total, ce sont plus de 80 spécialités réparties dans sept grands domaines disciplinaires.